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• PREMIERE PARTIE : L'Homme Illustré •
- Briller
- Une lueur bleu
- L’Homme illustré
- L’image en soi
- Voyage à pied dans la campagne
- Je suis un multipistes…
- La soupe à l’automate
- Je cherche du courage…
- Un cri…
- Cliquetis de graviers…
- Celle-là qui
- Méandres
- Lourde
- Une erreur
- Trident
- Et seulement…
- Vagues souvenirs
- Nous irons (Ode à l’automne)
- Automne
- Une drôle de chose
- Ton souvenir
- Chanson d’hier
- Rue Sainte Catherine
- Les tonnelles…
- C’est un printemps
- Sur le pont…
- Rasé de frais…
- Hommage à Bukowski
- Lire les mots, lire la vie…
- Chiquita (extrait – Nouvelle Orléans, Louisiane, 2007)
- Avec l’Amour en bandoulière
- Ce timbre-là
• DEUXIEME PARTIE •
1/ BABEL
- Rose de Babel
- Un équateur dans la bouche
- Un week-end à Royan
- Je verrai bien ton nom
- Je suis vivant
- Hier, il y avait du soleil
- Pour ces instants…
- Il ne pleut pas aujourd’hui
- Tenir debout
- J’aimerai t’écrire ces quelques mots
- Tu passes comme un rêve
- Tout ce qui n’est pas négligeable :
- Les petites choses
- Les petites gens
- Les petites richesses
- Les petites croyances
- Les petits ennuis
- Les petites gourmandes
- Les petites joies
- Les petits pieds
- 7 Haikus : I, II, III, IV, V, VI, VII
…Ton cœur respire…
2/ LIBERTE
- Homme des temps futurs
- Libre
- Tant – Creuser – Ce qui est bon
- La Sati
- Héler qui peut ne cesse hélas
- On ne brise pas la liberté
- Un sens c’est…
- Un espoir pour les peuples : 7 chants I, II, III, IV, V, VI, VII
3/ CHANSONS
- A travers les gouttes
- La blancheur des murs
- Quelque part
- Le contour des éléments
- Medicine Man
- A ceux qui vont l’écrire
- Sur les toits blancs
- Le pire des hommes
- Trésors de guerre
- Un hymne à l’unisson
- Mes peupliers
- Patience…
- La fille aux cheveux rouge
© Copyright, Piergo ed. août 2009
Tous droits réservés pour tous pays.
L’HOMME ILLUSTRE
L’Homme illustré avait des tatouages partout sur le corps,
Toutes ces images bougeaient, racontaient une histoire,
Des tatouages vivants ruisselant à fleur de peau.
Toutes mes images sont comme ces tatouages,
Elles vivent et s’étendent à fleur de pages
Des tatouages vivants comme de l’eau
Quand je chante devant vous,
Ces images se mettent en mouvement
Elles ondulent surtout sans que je n’y puisse rien
Je suis un aimant, Je suis un aimant
[…]
Je suis l’Homme illustré de votre temps
Mes tatouages sonores glissent sur ma peau
Je suis l’Homme illustré de votre temps
Mes tatouages vous disent les sons du Levant
[…]
Quand je chante devant vous, je pose une marque,
Celle des vivants pour qui résonne la traque
Où plane encore l’aigle noir
La face lavée, en blanc, d’un bouleau des Tatras
Légataire des épopées, des mystères…
Amenés par les vents venus en ostensoirs,
Sur les petits chevaux blancs
Des cavaliers Tatares
[…]
VOYAGE A PIEDS DANS LA CAMPAGNE
En traversant l’Eden
Tout en longeant la plaine
A l’orée des vallons boisés
Comme une bête, je ruminais
Rêvant de crever les nuages,
Irriguer les sillons
M’abreuvant, de rage
Aux femelles et à leurs mamelons,
Les pieds dans la tourbe
La peine aux épaules lourdes
Je regardais le filet rose
Des rayons pénétrant l’horizon
Laissant un éclat dans tes yeux ronds
A effacer leur lumière morose ;
[…]
NOUS IRONS
(Ode à l’automne)
[…]
Nous irons ensemble
Amasser les feuilles mortes
Avant que ne finisse
La saison des cloportes,
Que les rides ne ternissent
La jeune et belle vie, recroquevillée dans ses plis ;
Le calvaire s’étire comme une drisse,
Semble flotter dans les haubans ;
Invisible hors du temps
La face délavée se plisse ;
[…]
HOMMAGE A BUKOWSKI
[…]
Relents anciens de nicotine,
Gravé, le roux dans l’index froid,
Ponctions atroces de mélanines
Attaché sur un lit par des courroies ;
[…]
Les couleurs disparues de tes yeux
Gris, usés, ne voient plus qu’en noir et blanc,
Hagards, la nuit passée sur un banc ;
Les dents brisées sur un écheveau de métal
Une plaie suppure à la façon d’un crotale ;
[…]
Cette soif de gangrène et de puanteur
Qui ronge doucement les couleurs
De tes yeux anémiés, aveugles et sourds,
Jetés dans cette farce aux pourtours
Sordides dont tu respires le matin
Comme les soirs acides, malins ;
[…]
ROSE DE BABEL
[…]
Que ne devrais-je faiblir
Devant tant de vilenies
Qui me laissent tout meurtri ;
Sans trêve je vous poursuivrai,
Dusses-je aller au plus profond des chais,
Retourner les monts et les vallées
Parsemées des parfums de fleurs insensées,
[…]
Que ne devrais-je aimer
Ma Rose de Babel
On ne peut plus belle ;
Vous chanter les Ritournelles,
Pétales de roses à vos pieds, étaler,
Polir les plus belles pierres
Pour un palais vous bâtir ; […]
Que ne devrais-je faiblir
Devant tant d’apparats
Une bénédiction contre carats
Oser me mesurer aux géants :
[…]
Devenir un esclave pour le compte
De marchands d’armes,
Traverser les déserts
Enrôlé dans une légion en arme,
Punir les infidèles,
Trancher les liens du sang,
Régler les outrages à l’arme blanche ;
Ecrivain public à Panama,
Montreur de singe à Bamako,
Chasseur de tigres au Bengale,
Prince égyptien sur les chemins du Kazakhstan,
Pêcheur de narval au Groenland,
Chasseur de pygmée au curare,
Cosaque en campagne au Qatar ;
[…]
IL NE PLEUT PAS AUJOURD'HUI
[…]
On m’a dit que c’est ainsi
Les oiseaux emmènent et emmêlent
Dans le froissement de leurs ailes
Les gros nuages gris
Et laissent la place
Au bleu de leur espace
Dans lequel le temps plonge son pinceau […]
TENIR DEBOUT
Avec toi je veux partir au galop
Frémir de plaisir par les naseaux
Comme les petits chevaux blancs
Que l’on voit la crinière au vent
[…]
Respirer à pleins poumons
L’essentiel, l’air pur, une vision
D’espaces remplis de tourbillons
De sons, de couleurs ;
Les alluvions du temps…
[…]
LES PETITES CROYANCES
De deux choses l’une,
Les petites croyances
Restent petites, soit,
Mais lorsqu’elles s’accumulent
Elles peuvent faire de grandes espérances…
ON NE BRISE PAS LA LIBERTE
[…]
Ceux qui sont morts
Pour notre liberté
Ne peuvent pas être oubliés ;
On ne brise pas la liberté
On la perd et c’est déjà ça de gagné
Pour les apprentis dictateurs chevronnés…
On ne brise pas la liberté
On l’apprivoise comme un bienfait,
Pour la léguer à ceux qui ont su la trouver…
[…]
UN ESPOIR POUR LES PEUPLES
(Deuxième Chant)
Le cerf volant blanc
Avance contre le vent
Porté dans les courants de l’éther
Rien ne le retient
Que ses ailes posées sur l’air…
LA BLANCHEUR DES MURS
[…] Le soleil brûle et pourtant
Sur la blancheur des murs
Le soleil brûle et pourtant
Sur la blancheur des murs
Des tâches de sang… […]
LE CONTOUR DES ELEMENTS
[…] Je me baladais
Sur la grève blanche
Je me baladais
Sur les cordes de ma voix blanche
Les mains dans les poches
…Rien à faire…
…Rien que respirer…
Le soleil couchant
Donnait un reflet pourpre
Sur la mer étale
De l’encre sur un pétale
Le soleil couchant
Donnait un reflet pourpre
Dans ce soir d’été
Immobile et sacré […]
SUR LES TOITS BLANCS
[…] L’oiseau a déjà cessé son cri
Quelque chose se prépare
Les nuages annoncent la pluie
Et bientôt la nuit noire
C’est depuis tes yeux blancs
Morts et éteints
Que je vois la lumière
Deux fois mieux qu’avant
C’est dans tes yeux blancs
Que glissent les couleurs du matin
Qui explosent sous les paupières
Et crèvent l’écran
[…]
LE PIRE DES HOMMES
[…]
Sans faire couler le sang
Ecoutez celui qui est différent
Souvenez-vous de ça
Le pire des hommes
A tué le meilleur
Et si un jour on vous dit
Que c’est pas vrai
Reprenez vos livres d’histoires
C’est toujours la même histoire… […]
LA FILLE AUX CHEVEUX ROUGES
(Hommage à M. Gondry, pour
Eternal Sunshine of the Spotless Mind)
Sur fond de ciel gris
Comme la toile tendue de mes nuits
Les ailes des pigeons s’enfuient
Brassent l’air immobile
Se posent dans les arbres sans feuilles devenus futiles
De cette cour pavée où plus rien ne nous ressemble
J’ai enfin trouvé ce qui me rassemble
Dans le battement d’ailes de ces oiseaux des villes
Je sculpte le visage frêle de la fille aux cheveux rouges
Là, …invisible, en attendant que….
[…]