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Etude aux particules

 

Pièce électroacoustique pour bande seule

(12’11 – Version 4 / avril 2002).

 

La première version de cette pièce a été achevée le 23 mai 2001. Il s’en est suivi un travail d’analyse au Studio du Nord de l’Université de Lille 3. Ces travaux de recherche ont provoqué une révision partielle de la composition. Les lignes suivantes donnent un aperçu de l’argument qui est à l’origine de la pièce.

La matière est composée d’éléments réductibles au domaine de l’infiniment petit. D’un point de vue scientifique les particules élémentaires sont les constituants fondamentaux de la matière et seraient dépourvus de structure interne. J’ai choisi de définir les particules comme l’équivalent des timbres identifiables à certaines catégories d’objets sonores constitutifs de la composition.

Je me suis proposé d’étudier les particules de la matière sonore et leur contour, leur structure externe. J’ai procédé à un choix déterminé de contours d’objets sonores. Les contours sont classés de différentes manières : j’ai nommé les contours piquants, creux-résonants, striés, flasques, nébuleux, hérissées, liquides, variants. Les particules organisent la forme selon deux axes : la succession et la superposition. La mutation permanente des particules par intégration ou par complémentarité du matériau, entraîne la création d’une collusion de matière sonore, de laquelle ne ressort qu’une suite de sons humains non articulés, participants d’un langage élémentaire. L’étude aux particules représente une possibilité de mutation de la matière sonore à travers la notion de timbre pour devenir de la matière musicale. Le travail de composition s’est appliqué à révéler sur un plan musical un monde imaginaire naturel ramené à la dimension de l’infiniment petit, mais aussi de l’infiniment humain.