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Préambule
• LONTANO (2003-2008) •
- Les marées du dedans
- La Saunière
Les Sables d’hier
Vestiges
- Méditations sur la Nature
L’Arbre
Le Soleil
Le Son
- Antécédents
- Les collines d’Artois
- Vers l’Est
• PASSAGES INTÉRIEURS (2003-2004) •
- Regarde…
- Ecoute…
- Le voyage sans destination
- Pour égayer mes yeux
• SEPT CHANTS (2004) •
- Transparences obliques
- L’Aile
- Petite Doudoune
- L’œil
- Blanche comme un nuage
- Aspirations
- Poussières
• TRANSITOIRES (2005-2007) •
- Juste à l’instant
- Le train-train
- Voyage nocturne
- Indicible facétie
- Contemplations
• LES MÉDITATIONS (2003-2008) •
- Introduction
I/ Visage
II/ Proie
IV/ De la même racine
VI/ Murmures
VII/ Capsule de temps
• IMAGES LATENTES(1998-2008) •
- Espace clos
- Le pistil des sons
- Angle obtus
- Les bagnards
- Cernés
- Chat
- De bleu et d’or
- Quoi faire ?
- Figures d’un jour sans travail
- La quille et le pli
- Acuité Zéro
- Un soir en Espagne
- Pluies
Epilogue
© Copyright, Piergo ed. août 2009
Tous droits réservés pour tous pays.
LES SABLES D’HIER
Février 2003
L’éclair trace une raie de lumière,
Pluie fine tombe à la mer,
Mes marées d’équinoxe ont mille fois les sables délavé,
Dévoré la carcasse enfouie du petit bateau.
Les dunes méditent,
Nuages noirs sous la lune,
Le reflet des ondes,
Et les eaux vertes glacées,
LES COLLINES d’ARTOIS
05/03/2008 - 21/07/2008
[…]
La saveur, diluée
Des mondes carbonisés
Les tombes vertes, paralysées.
La lune froide qui éclaire, les croix
Pointent leurs pics sur les collines d’Artois
Qui ont vu les ventres crevés.
Les champs du passé brassent les os
Enlisés, entre la glaise et la craie,
Charrient les morts ensevelis,
Etouffent à jamais les cris.
Terre des Hommes,
Cimetière hors norme
Sur lequel marche l’enfant du monde nouveau…
La saveur du temps et de l’espace
Les expéditions à la Montagne hiver comme été,
Les jeux à travers la campagne, les champs à perte de vue
La colline de Lorette comme horizon perdu
Les nuages noirs-violets, épais, des automnes glacés ;
Les nuages blancs moutonneux des étés chauds,
Les ciels vieux-rose orangé des couchers de soleil sur ma campagne
La saveur multicolore des sons
Les vaches en pâture dans la prairie, derrière la maison
Les oiseaux dans les arbres
Chanter à tue-tête dans l’immensité des espaces ouverts
Respirer les sons amenés par les vents, du fin fond du pays,
Où crépitent leurs fragments charriés par la pluie
Chœur hurlant dans les peupliers
Battant les rythmes sourds sur les volets,
La nuit ou le jour, sans arrêt.
VERS l’EST
23/04/2006
[…]
Alors je volerai tel cet oiseau vivant
Qui s’enfonce dans les profondeurs bleues
Des ciels ou des courants ;
Il vole, il plonge,
Je ne sais plus quand il se change en poisson
Peu m’importe, je ferai comme lui,
Et après… après, je nagerai
Vers l’Est, toujours vers l’Est…
CONTEMPLATIONS
(Du haut de la dune de Stella, souvenir d’enfant)
04/07/2006 - 27/05/2007
[…]
Rognures de l’âge, fébrile dilemme,
Le corps qui s’abîme,
La vie ronge le sang dans les veines.
L’expérience de la douleur et surtout du bonheur,
Use les artères, ne ménage pas sa peine.
Images éternelles d’un ailleurs colossal et intact
Fin de journée où le soleil descend,
La mer et les baigneurs se retirent
Laissent la place aux vents et à la douceur des temps
Rien n’a changé….
LE PISTIL DES SONS
07/03/2003
[…]
Irrémédiable brassage de sensations
Noircies au feu de la douleur
Bleuies au souvenir de l’oiseau
Jaunies par le temps incertain ;
Trempées de saveurs suaves, trompeuses,
Transies de froid dans un soupir finissant,
Passées comme le passant, pressé
De s’éloigner sans même me regarder…
FIGURES D’UN JOUR SANS TRAVAIL
05/03/2008
Voir
Qu’est-ce qu’on imagine ?
Qu’est-ce que tu imagines quand tu écoutes ?
Entendre
La différence, les heures, le sable coule frais et bon
Je vois les lèvres remuer comme je n’avais jamais vu auparavant
Je ne connais pas cette langue, susurrée aux plosives claquantes et mesurées
Ca fait un son frotté délicieux comme un clapotis dans la bouche
Et dire que je ne comprends pas…
Parler
[…]
UN SOIR EN ESPAGNE
05/03/2008
[…]
Quand le plectre s’aiguise sur la corde
Grave et sec, dessus, dessous, il déborde
Glisse d’une corde à l’autre, habile,
Pose ses arpèges rugueux et fragiles ;
Et dans l’air du soir
Laisse poindre sa mémoire
Sur l’écheveau de cuivre
Où s’enroule le fil des sons ivres
Repris par le chant
Des hommes redevenus enfants.
[…]