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Le Doute et son Ombre

 

Le doute et son ombre

 

La pièce a été composée durant ce début d’année 2003. Elle a été terminée en avril 2003. Le matériau est composé de sons concrets et de sons électroniques. J’ai joué et enregistré des instruments identifiables sous la forme des sons de guitare électrique, de flûte Ney, de percussions métalliques, de woodblocks, de la voix (le cri) traités par des filtres numériques ; et des objets sonores tels qu’un couvercle de sauteuse, des feuilles de papier, de plastique, de polystyrène, des boites en fer, en bois, des coquillages, une bille de verre dans une bouteille de verre, de l’eau dans un seau… La diversité de la matière première était telle que je ne pensais pas finir la pièce. Il me fallait réussir à semer le doute sur la perception auditive des matériaux pour que l’on ne puisse pas reconnaître dans son entier les prises de sons orignaux, et surtout que le passage d’un son à un autre se fasse par glissements.. Je cherchais donc à composer un passage en continu d’un état à un autre comme dans une sorte de morphing sonore pour lisser le geste. La composition a prit une tournure différente quand l’idée du double s’est précisé : le doute semblait accompagné par son ombre dans le rituel de passage d’un son à l’autre d’un monde imaginaire à l’autre. L’ombre du doute n’est autre que le double transposé d’une sensation difficilement définissable d’un lieu et d’un espace en mutation constante.

La matière sonore est sculptée dans la perspective d’un devenir inattendu basé sur son ombre sonore. Celle-ci évoque les transformations effectuées sur la matériau original par filtrages, transpositions, élisions, renversements, jusqu’à obtenir plusieurs générations de sons. Les fluctuations des masses et des textures changeantes évoluent au long de la pièce vers une superposition de strates de rythmes simulant le regroupement de millions d’oiseaux en un lieu imaginaire.



Le doute et son ombre (extrait 1)


Le doute et son ombre (extrait 2)